DOSSIER N°2
Phénomène ovni
HOMMAGE A GILLES PINON
Le contre-amiral Gilles Pinon est décédé le jeudi 11 juin 2009 d’une crise cardiaque. Présent lors des Rencontres Européennes de Châlons-en-Champagne (2005), habitué des Repas ufologiques, il avait écrit une lettre ouverte au Président de la République afin d’obtenir une sorte de « levée du secret » en ce qui concerne le phénomène ovni et sensibiliser la classe politique à ce sujet. Il pensait que c’était au pouvoir politique, qui dispose des moyens financiers et techniques nécessaires, de lancer une recherche scientifique sérieuse sur les ovnis. Gilles Pinon était diplômé de l’Ecole navale et de l’Ecole nationale supérieure des techniques avancées. Auteur de « Fatima, un ovni pas comme les autres ? », Il avait participé au mois de mai 2009 à l’émission de télévision de la chaîne Direct 8, et y avait fait une intervention remarquée.
C’est après un temps minimum de recul que nous pouvons nous rendre compte du vide laissé par la disparition de Gilles Pinon.
Une voix s’est tue. La parole d’un homme de conviction s’est éteinte.
L’annonce de son décès nous a tous profondément touché. Avec lui, nous perdons un être d’une grande stature intellectuelle qui a mené une réflexion novatrice et rigoureuse sur la signification du phénomène ovni.
Personnellement, j’ai été attristé par son « départ » parce qu’il m’avait accordé, avec la gentillesse qui le caractérisait, le privilège de rédiger les préfaces de deux livres que j’avais publié sur les ovnis (Ovni, le mystère subsiste, et Ovnis, du secret officiel aux limites de la science). Nous avions aussi longuement discuté ensemble aux Rencontres Européennes de Châlons-en-Champagne en octobre 2005.
Après la lecture du seul livre de Gilles Pinon sur les ovnis intitulé, « Fatima, un ovni pas comme les autres ? », j’ai tout de suite partagé son interprétation du phénomène ovni et ses conclusions quant à son origine. J’ai le souvenir d’avoir été impressionné par cet ouvrage remarquable d’une totale originalité. Il ne fait aucun doute qu’il restera comme un des moments clés de la littérature ufologique. Il mériterait, d’ailleurs, d’être rééditer et largement diffusé. Avis aux éditeurs. Nous aurions aimé que Gilles Pinon écrive d’autres livres qui, nous n’en doutons pas, auraient eu la hauteur de vue et la même rigueur de pensée. Malheureusement, il est parti trop tôt.
Daniel Robin, le 24 juin 2009.
Ci-dessus : couverture de « Fatima, un ovni pas comme les autres ? ».
L’ouvrage a été publié aux Editions Osmondes en 2002 - 293 pages, ISBN : 2-910830-80-2.
Voici
ce que nous écrivions peu après la sortie de son livre :
Cette étude remet en question l’interprétation surnaturelle, sans porter la moindre critique à l’égard de l’Eglise et de la foi. Avec toute la hauteur de vue qu’exige un sujet aussi délicat, Gilles Pinon en aborde les divers aspects, historique, scientifique, psychologique et théologique avec une grande rigueur intellectuelle. Il présente une théorie, au sens d’une construction méthodique à caractère hypothétique, qui vise à donner une explication rationnelle à un événement aussi incroyable, sans escamoter aucun fait avéré et sans craindre de heurter les croyances religieuses et les certitudes scientifiques. Il démontre que la raison conduit à voir, dans la danse du Soleil, la signature d’un message extraterrestre. Ce n’était pas facile d’aborder un phénomène religieux aussi prestigieux que les apparitions de Fatima - phénomène qui est aujourd’hui entouré d’une puissante aura de mysticisme - sous un angle ufologique. Malgré la hardiesse de cette approche et les difficultés qu’elle soulève, le contre-amiral Gilles Pinon a gagné son pari. Le danger de cette entreprise à haut risque était double. D’un coté, des attaques de l’Eglise étaient à redouter, puisque pour elle les apparitions étaient bien celle de la Vierge Marie, mère du Christ, et il était convenu qu’elles étaient strictement d’origine divine. De l’autre, les attaques des ufologues n’auraient pas été moins virulentes, puisque étant entendu que les apparitions étaient d’origine divine elles n’avaient donc rien à faire dans le champ d’étude, relativement circonscrit, de l’ufologie. Conscient de ces difficultés, notre auteur a choisi, avec bonheur il faut le reconnaître, le chemin de la rigueur logique. Partant des faits, il a développé avec une implacable détermination une argumentation en béton. La puissante machine logique mise en branle par l’auteur s’est jouée brillamment de tous les obstacles et a réussi à poser les bases d’une nouvelle voie de recherche en ufologie. Si Fatima est bien un phénomène d’origine extraterrestre, et les arguments de Gilles Pinon ne peuvent plus laisser aucun doute sur ce point, c’est toute la question des manifestations religieuses dans leurs rapports avec le phénomène ovni qui doit être reconsidérée. Les ovnis sont-ils les véritables agents qui se cachent derrière de nombreuses autres apparitions estampillées à la hâte : « origine divine certifiée » ? Les extraterrestres se préparent-ils à entrer en contact avec nous ? Telles sont les questions que soulève cette remarquable étude. Et nous ne pouvons que souscrire à cette phrase de Gilles Pinon : « La vérité, comme l’avenir, est souvent inconcevable et incroyable. Le plus difficile est devant nous ».
LA LETTRE DE GILLES PINON
AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Avec l’accord sans réserve
de Gilles Pinon, nous publions dans son intégralité sa lettre ouverte adressée
au Président de
Nous connaissons bien Gilles Pinon puisqu’il a eu la gentillesse de préfacer deux de nos ouvrages :
« OVNI, le mystère subsiste » et « OVNIS, du secret officiel aux limites de la science ».
Au
sujet des associations ufologiques. Lors d’un échange de mails au
sujet de cette lettre je faisais remarquer à Gilles Pinon que : « j’ai
bien reçu votre lettre ouverte, et je vous en remercie. Je partage entièrement
cette initiative qui j’espère atteindra le but fixé : attirer l’attention
des pouvoirs publics sur l’interprétation à donner au phénomène ovni.
Cependant, il y a un point avec lequel je ne suis pas tout à fait d’accord.
Il est dit en effet : « que le phénomène ovnien est une affaire trop
grave pour être abandonnée aux seuls GEIPAN, ufologues et associations
ufologiques, à la rumeur publique ». Je crois au contraire que le phénomène
ovni concerne chaque habitant de cette planète, et qu’il est affaire de tous.
Le public a le droit d’être informé, et même de participer à la recherche
sur ce sujet. C’est d’ailleurs ce qui est fait au sein des associations
ufologiques privées. L’idéal, selon moi, serait d’instaurer une sorte de
partenariat entre les pouvoirs publics et les associations privées sérieuses,
comme cela avait été fait en Belgique avec
Nous remercions Gilles Pinon pour ces précisions, et nous saluons son initiative courageuse. Nous pensons que le contenu de cette lettre est de la plus haute importance. Elle résume parfaitement, selon nous, notre situation vis-à-vis du phénomène ovni, et pose les bases d'une « stratégie » future pour son approche. Nous croyons que cette lettre est un évènement dans le monde de l'ufologie ( de même niveau que le Rapport Cometa ), qui doit, selon les instructions même de Gilles Pinon, être largement commenté par la communauté des ufologues.
Daniel Robin
mai 2008
Lettre ouverte au Président de
Le principe de précaution appliqué
au phénomène ovnien
Préambule.
« On
ne subit pas l’avenir, on le fait » (Georges Bernanos).
En l’absence même de toute
intention hostile, l’intrusion d’une civilisation extraterrestre pourrait
porter atteinte à notre environnement compris comme l’ensemble des conditions
naturelles, sociales et culturelles constituant le théâtre des activités
humaines.
Le phénomène
ovnien.
Des phénomènes aérospatiaux
insolites se montrent régulièrement dans notre espace aérien. On les appelle
communément OVNI. Le CNES (Centre national d’études spatiales) préfère
leur donner le nom de PAN (phénomène aérospatial non identifié).
Avant que de chercher à leur
donner une interprétation, il nous faut reconnaître une évidence toute simple
: ils existent. Certes une grande partie relève de méprises, de fantasmes ou
d’hallucinations, mais une part irréductible et significative semble témoigner
de lois physiques inconnues et participer d’un principe intelligent.
Ils ont donné naissance à une
discipline, l’ufologie, qui comprend deux activités bien distinctes : en
premier lieu la collecte des données, en second leur interprétation. Par
convention, nous désignerons, dans la suite de cette lettre, par le terme générique
« phénomène ovnien » l’ensemble des pans qui, après examen, n’ont reçu
aucune explication rationnelle au regard de nos connaissances scientifiques.
Les données.
Un groupe d’études émanant du
CNES, le GEIPAN (groupe d’études et d’information des phénomènes aérospatiaux
non identifiés), a reçu en France la mission officielle de recueillir,
d’analyser et d’archiver les données relatives aux pans. Grâce à cet
organisme et au travail obstiné d’enquêteurs indépendants, nous disposons
aujourd’hui de banques de données comportant plusieurs milliers
d’observations. Leur étude statistique met en évidence la complexité et
l’incongruité du phénomène qui recouvre des dizaines de types d’événements,
allant du plus banal, simple lumière anormale dans le ciel, au plus surprenant,
enregistrement radar d’objets aux performances cinématiques inexplicables.
Mais elle fait aussi apparaître une cohérence interne et des caractéristiques
générales, relativement stables et rarement démenties, de réalité physique
et de comportement intelligent, non hostile, discret, furtif et brouillé.
L’interprétation.
L’interprétation la plus répandue
parmi les ufologues soutient que le phénomène ovnien est gouverné par une (ou
plusieurs) intelligence non terrestre. Dans cette hypothèse, il faut accepter
l’idée qu’il cache un dessein potentiellement hostile, un programme soutenu
par une stratégie. Quel est ce programme ? Qui en sont les auteurs ? Quelle est
leur stratégie ? Telles sont les questions que nous sommes amenés à nous
poser face à une activité inconnue. Partant, l’étude du phénomène ovnien
ressortit aux méthodes d’appréciation des situations complexes mettant en
jeu des intelligences aux desseins équivoques et des informations rares,
sporadiques et brouillées.
Des méthodes
hypothéticodéductives, itératives et adaptatives.
Quelles sont ces méthodes ? De
conception militaire, elles sont apparues durant le dernier conflit mondial, en
même temps que la recherche opérationnelle. Elles sont enseignées dans les écoles
supérieures de guerre (en France, le Collège interarmées de défense) et sont
employées par les états-majors des grandes puissances. Les grandes
entreprises, exposées aux contraintes économico-politiques et devant affronter
une concurrence où la désinformation est couramment pratiquée, les ont adoptées
et adaptées à leurs besoins propres. Cela explique la présence de la métaphore
et de la terminologie militaires dans le discours des dirigeants de société.
Ainsi que la recherche opérationnelle,
elles ont pour objet de pallier l’insuffisance de l’intuition et du bon sens
devant des situations confuses dépendant de paramètres multiples, relevant de
facteurs objectifs et soumises à des événements naturels aléatoires. Mais
contrairement à la recherche opérationnelle, elles tiennent compte de
l’immixtion d’une intelligence extérieure douée de volonté et capable de
brouillage et de comportements arbitraires apparemment irrationnels. Elles sont
particulièrement pertinentes en présence de désinformation et dans des
conflits asymétriques opposant des adversaires aux logiques différentes, aux
éthiques divergentes et aux modes de pensée dissemblables, comme la lutte
contre le terrorisme ou, le cas échéant, une intrusion extraterrestre.
De quelle sorte de raisonnement
ces méthodes participent-elles ? Elles sont de type hypothéticodéductif.
Elles consistent à formuler des présuppositions, préalablement passées au
crible des vraisemblances éthique, technique, économique et opérationnelle,
dont sont déduites des conséquences, passées et futures, susceptibles d’être
vérifiées par l’observation et le renseignement. Si elles trouvent une vérification
expérimentale, elles sont validées. Sinon, elles sont soit réfutées soit révisées
afin de les rendre compatibles avec l’expérience. Elles sont par construction
itératives et adaptatives. Elles astreignent à une pensée formalisée et
rigoureuse. Tout bien considéré, elles sont une application assez fidèle de
la méthode scientifique de Karl Popper.
Elles s’opposent au processus
inductif de pensée qui va du particulier au général, qui prétend à un énoncé
général à partir d’un nombre limité d’observations. S’agissant de
l’ufologie, la méthode inductive est inappropriée en raison d’une
information fortement dépréciée. Elle a malheureusement conduit à deux écueils
: d’une part au scepticisme ou au refus de toute tentative d’interprétation
car les visages polymorphe et absurde que revêtent les manifestations des pans
depuis soixante années ne permettent pas de justifier un énoncé général ;
d’autre part, par extrapolations abusives, à l’élaboration d’interprétations
hasardeuses et au développement de thèses conspirationnistes.
Une
possible intrusion extraterrestre.
Si nous écartons a priori
l’hypothèse non scientifiquement réfutable d’une intelligence transcendant
le monde sensible, il faut bien admettre que nous avons possiblement affaire à
une intrusion extraterrestre, c’est-à-dire à la présence non désirée d’êtres
intelligents appartenant à une ou plusieurs planètes de
Pour que les méthodes hypothéticodéductives
lui soient applicables, encore faut-il vérifier que ces êtres peuvent
raisonnablement faire l’objet de présuppositions. La difficulté vient alors,
entre leurs civilisations et la nôtre, des écarts des connaissances et des évolutions
: écart certain pour ce qui est des sciences et des technologies ; écart
vraisemblable des évolutions biologiques et sociales et des éthiques.
Une
nouvelle forme d’incommensurabilité ?
Tout revient à la question de
savoir si des êtres intelligents aux niveaux de connaissances inégaux et aux développements
psychique et biologique éloignés seraient capables de se comprendre. A cette
condition seulement, les présuppositions auront un sens et pourront être
admises comme hypothèses heuristiques.
Une position est aujourd’hui en
faveur chez certains ufologues qui prétendent, après Carl Sagan, que les différences
de connaissance et d’évolution seraient en réalité des obstacles
insurmontables rendant impossible notre compréhension, voire notre perception,
d’une intrusion.
S’il est vrai que le fossé du
langage est à jamais infranchissable entre l’homme et l’animal, il ne
serait pas en revanche un empêchement dirimant entre notre civilisation et
celles des autres mondes technologiquement, et peut-être psychiquement, supérieurs.
En effet l’exobiologie tient pour probable que tous les êtres intelligents de
l’univers sont dotés de capacités d’inférence et de gestion du temps et
que leurs schémas mentaux sont, selon toute vraisemblance, analogues sinon
identiques.
Il vient qu’il est légitime
d’appliquer les méthodes hypothéticodéductives au phénomène ovnien et,
par conséquent, de chercher à découvrir, au-delà de leurs modes de déplacement
dans l’espace, les intentions à notre égard des éventuels intrus.
Présuppositions.
Elles doivent porter sur la
nature de ces êtres, sur leur libre ou serf arbitre, sur leur organisation
sociale et politique, leur éthique collective, leurs intentions et leurs
activités. La vie revêt-elle ailleurs des formes radicalement différentes ?
Les êtres biologiques extraterrestres doués d’intelligence ont-ils une
physiologie semblable à celle de l’homme ? Erigent-ils leurs sociétés en
civilisations ? Dans l’hypothèse où certains auraient acquis la maîtrise de
l’espace, de quelle organisation sociale et politique se seraient-ils dotés
pour atteindre un tel niveau de connaissances ? Quelle serait leur éthique ?
Reconnaîtrait-elle une vérité morale ? Quelle stratégie adopteraient-ils
vis-à-vis des civilisations visitées ? Au service de quelle mission ? Obéiraient-ils
à un principe de précaution ? Quelles procédures d’approche
appliqueraient-ils ? Des signes de leur présence seraient-ils perceptibles ?
Désinformation
et brouillage.
Dès lors que l’on tient pour
plausible une intrusion extraterrestre, il convient de s'interroger sur son
origine, son mobile et sa dangerosité :
- Sommes-nous en présence
d’une seule civilisation ou de plusieurs civilisations opérant de concert ou
de manières indépendantes ?
- S’agit-il d’une simple
surveillance à distance, d’une intervention ponctuelle ou d’une tentative
d’influence ou de prise de contrôle ?
Il est vain d’espérer que
d’une démonstration ovnienne ostensible et non brouillée surgiront un jour
prochain les réponses à ces graves questions parce que le phénomène est
discret, furtif et brouillé et ne semble pas disposé à se dévoiler. Elles ne
viendront pas davantage d’une étude reposant sur l’induction car il est de
mieux en mieux établi qu’il est depuis son origine l’objet d’opérations
de travestissement et de déformation de la vérité :
- la désinformation mise en œuvre
par des fabulateurs aux intérêts obscurs et par des agences gouvernementales
motivées par l’enjeu stratégique et la nécessité du secret ;
- l’amplification, plus ou
moins volontaire, de certains des témoins et enquêteurs ;
- le brouillage et le camouflage
par les intrus eux-mêmes.
Désinformation et brouillage
sont si présents qu’il devient difficile de faire la part entre la réalité
et la fiction, de restituer une information fiable et crédible à partir des
seuls récits des témoins.
Les méthodes hypothéticodéductives
sont censées lever ces difficultés.
Un risque
d’ethnocide planétaire.
Quand bien même elle ne
montrerait aucune intention hostile, une intrusion extraterrestre présenterait
un danger de chaos pouvant conduire à un ethnocide si, par accident, elle se
montrait au grand jour sans laisser aucun doute sur son origine. A défaut
d’une action psychologique préalable, les hommes pourraient perdre confiance
dans leur capacité de maîtriser leur avenir. L’équilibre du monde en serait
bouleversé.
Cependant que le génocide est
l’extermination d’un groupe ethnique ou religieux, l’ethnocide est la
destruction de sa culture. Le chaos n’est pas propre aux systèmes physiques.
Des évolutions chaotiques se rencontrent aussi bien dans d’autres systèmes
naturels complexes, composés de plusieurs sous-systèmes interagissant
fortement. Des événements extérieurs, que les économistes appellent « chocs
», pourraient jouer un rôle déterminant dans le déclenchement des
involutions irréversibles. Or peut-on concevoir un choc culturel plus violent,
plus déstabilisateur, que le contact impromptu avec des êtres extraterrestres
qui ont mis la terre sous observation ?
Le risque d’ethnocide ne peut
être négligé. Il doit être pris en considération au plus haut niveau de
l’État. Là encore, seules les méthodes hypothéticodéductives sont
susceptibles d’apporter une aide précieuse à la décision.
Compte tenu des réflexions
d’ordre général qui précèdent et considérant
- que
- que le GEIPAN et son comité de
pilotage n’ont pas reçu pour mission d’interpréter le phénomène ovnien,
- que, seraient-ils chargés de
cette mission, ils ne détiendraient pour la mener à bien ni la compétence ni
les moyens ni la méthode,
- que le phénomène ovnien est
possiblement la manifestation de l’intrusion d’une ou de plusieurs
civilisations extraterrestres,
- que, si l’intrusion n’est
pas prouvée scientifiquement, il existe en sa faveur de fortes présomptions,
comme l’a écrit en son nom propre dans un livre récent M. Yves Sillard, président
du comité de pilotage du GEIPAN, ancien directeur général du CNES et ancien délégué
général pour l’armement,
- qu’une intrusion
extraterrestre procède nécessairement d’une politique respectant une éthique
et implique un programme servi par une stratégie,
- qu’une stratégie relevant
d’une intelligence étrangère aux motifs incertains pourrait porter atteinte
à notre environnement compris comme l’ensemble des conditions naturelles,
sociales et culturelles constituant le théâtre des activités humaines,
- qu’elle doit donc faire
l’objet, selon une méthode appropriée, d’une étude d’évaluation des
risques, notamment le risque ethnocidaire, par application du principe de précaution
conformément à l’article 5 de
- que la seule méthode appropriée
face à une menace imprécise est la méthode d’appréciation des situations
complexes mise au point par les grands états-majors,
- que le phénomène ovnien est
une affaire trop grave pour être abandonnée aux seuls GEIPAN, ufologues et
associations ufologiques, à la rumeur publique,
- que - pour ce que l’on en
sait - aucune étude officielle portant sur l’interprétation du phénomène
ovnien n’a été conduite à ce jour en France,
- qu’à la suite de la
publication du rapport Condon, une telle étude a vraisemblablement été menée
aux États-Unis en toute confidentialité et que ses conclusions suffiraient à
expliquer la désinformation que ce pays semble avoir mise en place pour préserver
sa situation dominante et, peut-être, écarter le risque ethnocidaire,
les soussignés ont l’honneur
de demander à Monsieur le Président de
A Versailles, le 14 avril 2008
Gilles Pinon
Contre-amiral (2S)
Jacques Costagliola
Docteur en médecine
Claude Lavat
Francis Collot
Chirurgien
Alain Labèque
Ingénieur CNRS
Vincent Morin
MCU docteur en électronique
Rémi Saumont
De gauche à droite : trois des signataires de la « Lettre ouverte », Claude Lavat, Ingénieur ESME - Contre-Amiral Gilles Pinon - Jacques Costagliola, Docteur en médecine.