Nous ne sommes pas seuls !

DOSSIER N°13

Spiritualité

 

 

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LE PROJET HUMAIN GLOBAL

Introduction au Projet Humain Global ou PHG

 

 

 

Nous pouvons dire que le Projet Humain Global a pour objectif initial de créer une civilisation planétaire de Type I. Cette civilisation globale est le préalable pour développer ensuite la noosphère, qui n’est elle-même que la première marche vers le Point Oméga, but ultime de l’évolution humaine.

LE PROJET HUMAIN GLOBAL

( Texte intégral au format PDF )

Ci-dessus : en haut, vue aérienne (Google Earth) d’Auroville. En bas, le Matrimandir situé au centre le la ville et pôle spirituel de celle-ci. Auroville, la ville de l’ « Aurore », pourrait être le prototype d’un projet humain global. Située à une dizaine de kilomètres au nord de Pondichéry (Inde), cette ville expérimentale a été créée par Mirra Alfassa, plus connue sous le nom de « La Mère », compagne spirituelle de Sri Aurobindo le grand mystique indien. Cette ville du futur a pour vocation d’être « le lieu d’une vie communautaire universelle, où hommes et femmes apprendraient à vivre en paix, dans une parfaite harmonie, au-delà de toutes croyances, opinions politiques et nationalités » (source Wikipédia).

 

 

Ce que n’est pas le Projet Humain Global. Le Projet Humain Global, n’a pas pour objectif de mettre en place une nouvelle doctrine économique ou d’instaurer sur la Terre un nouveau système politique. Nous savons tous, désormais, ce que valent ces doctrines et ces systèmes. Que ce soit le capitalisme, le libéralisme ou le socialisme, et nous ne parlons même pas des systèmes totalitaires comme le nazisme et le communisme, aucun de ces systèmes politiques n’a été en mesure, et ne sera jamais capable, d’apporter les réponses adéquates aux questions cruciales qui taraudent nos contemporains. Ces questions peuvent se résumer en une seule : quel est l’avenir de notre civilisation ? Force est de constater qu’aucune de ces idéologies n’est en mesure de résoudre les énormes difficultés qui vont se présenter à nous dans un futur proche. Le Projet Humain Global n’est donc ni de gauche, ni de droite, ni du centre. Le Projet Humain Global n’est ni un système, ni un régime, ni une doctrine, ni une philosophie, ni une religion. Il se situe bien au-delà de toutes ces constructions intellectuelles humaines contingentes, aussi brillantes et sophistiquées fussent-elles. Il ne s’agit donc plus, dorénavant, de faire de « bonnes affaires » en spéculant sur les matières premières et les denrées alimentaires par exemple. Il ne s’agit plus de s’enrichir et d’acquérir du pouvoir en laissant dans la misère une grande partie de l’Humanité. Il ne s’agit plus non plus de piller la planète et de saccager nos précieuses ressources naturelles pour satisfaire nos lubies du moment. Il ne s’agit plus d’amasser de l’argent et de bâtir des fortunes. Il ne s’agit plus d’instaurer un Nouvel Ordre Mondial pour asservir les peuples et imposer une société totalitaire qui de toute façon serait vouée à une autodestruction à plus ou moins brève échéance comme le suggère le Principe CEHV. Le Projet Humain Global n’est rien de tout ce que nous venons d’énumérer. Ce que nous pouvons dire en revanche, c’est que le Projet Humain Global concerne l’évolution de l’Humanité sur le long terme, et même sur le très long terme. Le centre de gravité de son action est l’élévation des êtres humains vers des états d’être et de conscience supérieurs. Son but est d’instaurer la « noosphère » sur Terre avec comme objectif lointain, l’intégration de l’Humanité dans le Point Oméga.

 

 

Ci-dessus : le Point Oméga est le pôle de convergence de l’évolution et des consciences humaines. Le « Christ Cosmique » manifeste l’avènement d’une ère d’harmonisation des consciences fondé sur le principe de la coalescence des centres spirituels. Cette coalescence suppose que chaque centre, ou conscience spirituelle individuelle, entre en symbiose toujours plus étroite avec l’ensemble consciences communicantes, le tout formant à terme la noosphère. L’identification non homogénéisante du tout au sujet et du sujet au tout, entraîne un accroissement de conscience, dont le Point Oméga forme le pôle d’attraction à l’échelle individuelle et collective. La multiplication des centres comme images relatives de l’ensemble des centres harmonisés participe à l’avènement de la « résurrection » spirituelle ou théophanie du « Christ Cosmique ». Annonçant le monde global que nous connaissons aujourd’hui, le Père Teilhard de Chardin développe la notion de noosphère qu’il emprunte à Vernadsky pour conceptualiser une pellicule de pensée et de conscience humaine située au sommet de l’évolution. En posant la création en un Point Alpha du temps, l’Homme doit rejoindre Dieu en un Point Oméga de parfaite spiritualité.

 

 

Projet Humain Global (PHG) : une vision sur le très long terme. Définir dans les détails un projet aussi vaste et aussi profond, n’est pas une tâche aisée. Tout ce que nous pouvons faire ici, c’est seulement esquisser ses grandes lignes et ses fondements. Nous venons de voir dans le paragraphe précédent ce qu’il n’était pas, il nous reste donc à préciser ce qu’il est. Il faut déjà comprendre que ce qui est en jeu c’est l’avenir de l’Humanité et sa survie. Avec le PHGP, nous ne sommes plus dans une perspective à court terme, mais nous nous projetons dans un futur lointain. Nous ne sommes plus dans le domaine de la politique qui gère les affaires humaines sur des périodes de quelques années seulement, nous nous élevons au contraire d’un cran, et nous élargissons notre vision sur des périodes de temps qui peuvent s’étaler sur des siècles et même des millénaires. Avec le PHG nous dépassons le court terme, et nous nous projetons dans le long terme. Nous pouvons constater que c’est ce qui manque aujourd’hui : une vision ample, large et profonde de l’avenir de l’Humanité. Nous sommes submergés par un pessimisme ambiant qui pense que nous nous dirigeons tout droit vers un « précipice », et que nous ne pouvons pas éviter cette catastrophe. Certes, cette façon de voir les choses n’est pas complètement fausse, car les difficultés de tous ordres qui s’annoncent sont bien réelles (problèmes liés à la pollution, à l’environnement, aux matières premières, à l’eau douce, à la surpopulation, aux énergies, etc..), mais cette vision est limitée. En aucun cas elle ne peut nous satisfaire. Il est clair que nous avons besoin d’une autre vision de notre condition, et d’une autre approche pour nous en sortir. Il est évident aussi que nous sommes sur le point de franchir une sorte de « seuil », et le PHG représente le but que nous devons nous fixer si nous voulons franchir dans de bonnes conditions ce passagevers une autre forme de civilisation. Si nous le voulons vraiment, nous pouvons faire en sorte que l’avenir de l’Humanité soit grandiose. Pour cela nous devons élever nos esprits, sortir du pessimisme, et nous fixer des buts nobles.

 

 

Le PHG intègre toutes les dimensions de l’être humain. Le PHG vise à l’unification de l’Humanité, et non pas à son uniformisation (contrairement à la mondialisation actuelle). Dans le PHG, toutes les traditions (religieuses ou laïcs), et tous les particularismes locaux (langues, coutumes, façons de s’habiller et de manger, etc..), seront préservés et même cultivés. L’Humanité, unifiée dans la diversité, deviendra alors une « entité » globale ayant un devenir évolutif sur le très long terme. Le PHG implique une transformation mentale, psychique et spirituelle de l’Humanité. Il ne s’agit plus seulement d’assurer notre confort matériel. Le but est autrement plus élevé et exigent. En son temps, le Père Teilhard de Chardin (1881-1955) évoquait le concept de noosphère pour désigner cet ensemble unifié des consciences humaines. L’établissement de la noosphère est l’une des étapes essentielles du PHG. Sur le symbole du PHG figure l’oméga (Ω), c’est-à-dire le Point Oméga, qui est le but final à atteindre pour la présente Humanité. Nous devons aussi souligner le fait que la formation de la noosphère est beaucoup « organique » qu’on l’imagine. Elle est bien ancrée dans notre monde terrestre. Ce n’est pas du tout une sorte d’état d’être « éthéré » qui planerait au-dessus des dures réalités de la condition humaine. Bien que comme le disait Teilhard de Chardin, la noosphère est avant tout la « coalescence des centres humains », c’est aussi l’harmonisation de la vie des corps dans un environnement restaurer (la question de l’écologie est donc essentielle dans le PHG). La transformation de l’Humanité doit s’effectuer à tous les niveaux, et le niveau physique n’est pas laissé de côté. Le PHG intègre donc toutes les dimensions de l’être humain : matérielle, corporelle, psychique, mentale et spirituelle.

 

 

Noosphère et Point Omega. Le concept de noosphère est particulièrement bien adapté pour envisager la construction d’une civilisation planétaire dans ses dimensions spatio-temporelles (horizontales) et spirituelles (verticales). Bien que difficile à définir d’un point de vue scientifique, la notion de noosphère offre cependant la formidable opportunité d’ouvrir une perspective évolutionniste qui englobe toutes les dimensions de l’être humain et pas seulement son aspect physique (squelette, cerveau, etc..). Le Père Pierre Teilhard de Chardin, jésuite et paléontologiste français, définissait ainsi la noosphère : « considérée dans sa totalité zoologique, l’Humanité offre le spectacle unique d’un phylum se synthétisant organo-psychiquement sur lui-même. Vraiment une corpusculisation et une centration sur soi de la Noosphère comme un Tout (Sommaire de ma perspective phénoménologique du Monde, 1954, Tome 11, 234). La noosphère est constituée d’individualités pensantes qui doivent entrer dans la profondeur radiale d’une communion de consciences, et non se contenter d’une agrégation d’individus sous les poussées tangentielles de l’histoire, qu’elles soient démographique, technologiques, économiques ou communautaristes… Nous n’avons pas encore idée de la grandeur des effets noosphériques. La résonance de millions de vibrations humaines… Le produit collectif et additif d’un million d’années de pensée… Avons-nous jamais essayé d’imaginer ce que ces grandeurs représentent ?... Une collectivité humanisée de consciences… La Terre qui ne se couvre pas seulement de myriades de grains de pensée mais s’enveloppe dans une seule enveloppe pensante jusqu’à former un unique et vaste Grain de pensée à l’échelle sidérale (Phénomène Humain I, 205). Si invraisemblable que cette proposition paraisse, l’Univers ne peut être pensé en pleine cohérence avec les exigences externes et internes de l’anthropogenèse, sans prendre la forme d’un milieu psychique convergent. Il s’achève nécessairement vers l’avant, en quelque pôle de super-conscience où se survivent et super-vivent tous les grains personnalisés de conscience. Il culmine en un point Oméga (IX, 208) ».

 

 

 

 

Le Point Oméga est le « Grand Attracteur ». Le Point Oméga est donc le pôle de convergence de l’évolution et des consciences humaines. Le « Christ Cosmique » manifeste l’avènement d’une ère d’harmonisation des consciences fondé sur le principe de la coalescence des centres spirituels. Cette coalescence suppose que chaque centre, ou conscience spirituelle individuelle, entre en symbiose toujours plus étroite avec l’ensemble consciences communicantes, le tout formant à terme la noosphère. L’identification non homogénéisante du tout au sujet et du sujet au tout, entraîne un accroissement de conscience, dont le Point Oméga forme le pôle d’attraction à l’échelle individuelle et collective. La multiplication des centres comme images relatives de l’ensemble des centres harmonisés participe à l’avènement de la « résurrection » spirituelle ou théophanie du « Christ Cosmique ». Annonçant d’une certaine façon le monde global que nous connaissons aujourd’hui (mais pas du tout la mondialisation économique moderne), le Père Teilhard de Chardin développe la notion de noosphère qu’il emprunte à Vernadsky pour conceptualiser une pellicule de pensée et de conscience humaine située au sommet de l’évolution. En posant la création en un Point Alpha du temps, l’Homme doit rejoindre Dieu en un Point Oméga de parfaite spiritualité. Ce qu’il faut aussi prendre en compte c’est le fait que le Point Oméga n’est pas un état qu’il faudrait créer de toute pièce (à partir de rien) parce qu’il n’existerait pas encore. C’est le contraire qui est vrai : le Point Oméga existe déjà, et il n’a jamais cessé d’exister. Ceci est d’ailleurs facile à comprendre puisque le Point Oméga est en dehors du temps et de l’espace. Il est pour nous un état vers lequel nous tendons, une sorte d’idéal lointain vers lequel nous avançons, parce que nous sommes plongés dans le temps et que nous suivons une ligne temporelle. En réalité, le Point Oméga est déjà en nous. Ce n’est pas une « chose » à réaliser, c’est plutôt une « chose » à redécouvrir. Le Point Oméga est la réalisation de la perfection humaine que Teilhard de Chardin assimilait au « Christ Cosmique ». Cette perfection existe déjà, c’est en quelque sorte l’attracteur de l’évolution humaine, le Grand But qui est devant nous, l’objectif final du Projet humain Global.

 

 

 

 

Le processus de convergence. Le Père Teilhard de Chardin prédit une unification croissante des activités intellectuelles et spirituelles de la planète. Cette unification est une convergence de ces activités vers un point. Ce concept de convergence se déduit de l’observation générale des activités humaines qui semblent se diriger vers une unification planétaire globale. Il faut dire cependant, que toutes les activités humaines ne sont pas convergentes. Certaines vont dans le sens de l’unification (communication, coopération, échanges, organismes internationaux), et d’autres vont dans le sens de la dispersion et de l’éclatement (guerres, génocides, attentats, guerre économique). Pour les matérialistes, cette unification n’est pas à rechercher dans une sorte de cause « mystique » ou spirituelle, mais simplement parce que les gains d’efficacité y conduisent aussi sûrement que, par exemple, des questions de potentiel conduisent une réaction chimique à se produire ou des atomes de deutérium à fusionner si la température le permet. Pour les matérialistes il s’agit d’un mécanisme évolutif naturel.

 

 

La communication : un exemplaire d’activité convergente. L’activité convergente exemplaire est celle de la communication et de l’échange de l’information au niveau planétaire. De ce point de vue, la tentation est grande d’établir un lien entre le réseau Internet et le concept de noosphère. Il est indéniable, en effet, que le réseau Internet s’inscrit dans un large mouvement de convergence à l’échelle planétaire, et qu’il participerait, à sa manière, à l’établissement de la noosphère. Il faut cependant nuancer ce rapprochement et mettre en avant le fait que le monde de l’Internet ne correspond pas tout à fait à la réalité de la noosphère. Internet est un outil matériel qui permet la convergence, mais il n’est pas cette convergence elle-même. Pour nous, la noosphère n’est pas uniquement de l’ordre des idées et de l’information, c’est-à-dire en définitive du domaine mental et intellectuel. La noosphère est une réalité qui concerne le domaine de la spiritualité, et la convergence se fait au niveau des centres humains. Il ne faudrait donc pas assimiler les moyens au but. Tout ce qui permet la convergence est bon pour la noosphère, et dans ce contexte, Internet est un outil précieux, mais il ne doit pas devenir une finalité. Le but c’est l’unification des centres humains qui s’achève dans le Point Oméga qui est une réalité qui dépasse infiniment le monde de l’Internet. 

 

 

 

 

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